mardi 17 janvier 2017

Nord Pérou

Samedi 7 janvier

Nous laissons Cusco derrière nous pour nous diriger plein ouest vers les lignes de Nazca. Nous savons qu'un long trajet nous attend, aussi le départ se fait dès 5h30. Les filles sont ravies de continuer leur nuit en route...

Les dénivelés sont forts, mais la route est bonne et nous atteignons la ville d'Abancay en milieu de journée. 


Chouette, de l'asphalte !



La suite du trajet sur les routes montagneuses nous fait traverser de microscopiques villages perdus dans les nuages. Il ne cesse de pleuvoir et les lieux traversés nous paraissent bien pauvres et bien tristes. Nous n'avons pas pu trouver de bivouac correct et atterrissons sur la parking d'un "restaurant" à 4300m d'altitude...On nous y propose les traditionnels "trucha frite" (truite frite) et "pollo con arroz" (poulet et riz). Comme cela fait plusieurs jours que nous alternons truite et poulet, nous déclinons et rentrons au camion pour cuisiner...des pâtes ! (ça change...). Nous avons parcouru 450 kms ce jour.


C'est une maison, c'est habité..;

 





Dimanche 8 janvier

Nous redescendons au niveau de la mer dans un paysage désertique et arrivons dans la ville de Nazca après 220 (petits) kms. Nous nous régalons d'un nouveau ceviche avant de nous diriger vers le cimetière de Chauchilla.

Jus de papaye, mangue et banane

Des ossements et des momies datant de l'an mille (culture ica-chincha, pré-inca) ont été découverts éparpillés sur ce site et ont été soigneusement disposés dans des "tombes" à ciel ouvert...charmant ! 
Nous dormons sur le parking du site après nous être fait connaître du gardien de nuit.



Certaines momies ont toujours leurs tresses...


Lundi 9 janvier

La majorité des lignes de Nazca ne sont visibles que depuis le ciel. Trois d'entre elles cependant sont visibles depuis une sorte d’échafaudage situé au bord de la Panaméricaine. Nous y faisons un stop et découvrons donc 3 dessins : l'arbre, les 2 mains et le lézard (coupé en 2 par la Panam')...Les scientifiques ne sont pas d'accord sur la signification de ces dessins qui datent de -200av JC à 600ap JC. Vus du bas, ils ne sont pas très impressionnants mais tout de même singuliers de par leur âge et la signification de leurs motifs toujours inconnus. (Lalie et Céleste ont rédigé un article plus détaillé sur leur blog : globsisters.blogspot.fr)


Tout le monde reconnaît l'arbre...

Les motifs nous rappellent l'art aborigène.

Nous reprenons notre route vers l'oasis de Capachica. Max et Marie avec qui nous avions passé quelques sympathiques journées à coté du Perito Moreno nous avaient parlé de leur tour en buggy sur les dunes. Cette "excursion" nous a été tellement réclamée par Lalie et Céleste qu'elle fait partie du cadeau de Noël. 


Ça nous change des vieux cailloux...

Nous redescendons les dunes en sandboard!



Stop devant l'oasis de Huacachina où nous ne reviendrons pas.

Les filles ont vraiment apprécié leur cadeau ! 

Après cette balade au pays de Mad Max, nous rejoignons nos amis les Courtiseurs qui, déçus comme nous des bivouacs de Huacachina, se sont posés sur une plage de Paracas. 260 kms effectués aujourd'hui.


Mardi 10 et mercredi 11 janvier

Nous restons 2 jours sur ce spot de kitesurf à savourer le soleil et la plage avec Gwen, Philippe, Thomas et Samuel. Nous sommes rejoints par une sympathique famille argentine : les Pachamamanautas qui voyagent en Amérique du sud dans un petit fourgon avec leurs 4 garçons. Les enfants partagent des jeux universels (cache-cache et loup) et apprennent à leurs nouveaux amis le jeu des 7 familles. Les adultes partagent d’excellents Mojito-Maracuja préparés par Philippe.


Plage de Paracas

Les enfants préparent un film et font jouer Julien et Philippe...

...qui ne craignent pas le ridicule !
Version argentino-bretonne du jeu des 7 familles avec des noms tels que "famille Patacrep"...c'est joli avec l'accent espagnol








Jeudi 12 janvier

Départ à 6h45 avec l'espoir de dépasser la capitale péruvienne et de bien rouler aujourd'hui...c'était sans compter les manifestants qui bloquent la Panaméricaine (la seule route qui nous permet de rejoindre le nord et qui traverse Lima). Les policiers à qui nous demandons des conseils nous indiquent que l'unique contournement est également bloqué et que les manifestants lancent des pierres sur les véhicules qui tentent de passer...OK, nous allons patienter...1h, 2h...au bout de 4h, n'y tenant plus nous essayons un passage vers le nord...pas de passage. Nous essayons un passage vers l'est....la route se termine en piste et la nuit tombe...Très agacés, nous tentons un passage vers un "pont" non indiqué dans nos gps mais qui l'est dans google map. Nous nous retrouvons parmi les bouchons, les klaxons et des pistes de terre qui portent pourtant le nom d'avenues. Nous sortons de cet enfer vers 20h, de nuit donc. Très très très agacé, Julien conduira jusqu'à 23h..soit le temps de calmer ses nerfs. Nous dormirons dans une station service. Nous avons tout de même parcouru 600 kms...pas de photo aujourd'hui.

Vendredi 13 janvier

A nouveau une journée de route pour atteindre Guadalupe à 435 kms. Nous sommes en contact avec les Courtiseurs par whatsapp et nous amusons à les dépasser...pour aussitôt nous faire doubler pendant nos pauses. Nous traversons ainsi les villes de Chimbote et l'horrible Trujillo (où les odeurs de poissons pourris et d'élevages de volailles se concurrencent). Les chauffeurs de motos taxis jouent du klaxon on ne sait trop pourquoi. Ces derniers avertissent  en effet lorsqu'ils doublent, se font doubler, s’arrêtent, tournent, roulent...bref tout le temps ! Julien adopte la conduite péruvienne et le master slalome à son tour entre les motos taxis, les étals à même la rue et les piétons...comme il se doit, nous klaxonnons sans arrêt... ce qui nous amuse beaucoup !
Nous sommes devenus de vrais Péruviens ! 


Les fameux motos-taxis

Tentative péruvienne de création de station balnéaire à  Puerto Morin...tout y est : la mer, le sable, le soleil....les poubelles. (Les poubelles !?!)
Pas de palettes au Pérou, les sacs sont entassés les uns sur les autres


Tout comme les bidons...

Heureusement le Ché veille (Pour une fois que ce n'est pas le christ de figuré, je le signale)


Les Courtiseurs sont devant !!!
Samedi 14 janvier


 Nous visitons le musée des tombes royales du seigneur de Sipan dans la ville de Chiclayo. Ce magnifique musée présente les trésors enfouis en même temps que ce seigneur qui a vécu il y a 1500 ans ainsi qu'une introduction à la culture Moche (plusieurs femmes, un prêtre et un garde aux pieds tranchés y reposent également). Nous avons adoré ce musée extrêmement riche et très pédagogique, pas de photos car elles sont interdites.
Les Courtiseurs nous rejoignent alors que nous observons la reconstitution du tombeau...nous déjeunons ensemble puis reprenons la route ensemble jusqu'à la station de Lobitos au bord de l'océan pacifique. 425 kms.


Dimanche 15 janvier

Julien et Philippe se l'étaient promis....plus de piste ! C'est pourtant bien une piste (sablonneuse) que nous emprunterons, à 20 de moyenne, à la recherche du spot merveilleux (seuls, en bordure de mer avec possibilité de pêcher et si possible avec un coin ombragé). 
Réveil à Lobitos


On avait dit plus de piste !






Une des raisons qui font que la piste n'est pas merveilleuse...


Une autre des raisons...

La route est bordée  d'oléoducs


Nous ne trouverons pas ce spot aujourd'hui et déjeunerons en compagnie d'un couple de voyageurs, amis de Philippe et Gwen, à Los Organos.




A Lancas, l'application Ioverlander nous promet un bivouac avec vue sur mer, les pieds dans le sable et disposant de douches...il s'agit du parking du poste de police de la ville ! Ces derniers nous accueillent avec le sourire en nous disant que nous sommes les bienvenus. Le lendemain, ils nous demandent si notre nuit s'est bien passée...Sympas !
15 janvier, baignade dans le Pacifique !

Bivouac à Lancas sur le parking de la police, au bord de l'océan
Lundi 16 et mardi 17 janvier

Aujourd'hui le compteur affiche 20 000 kms depuis notre départ de Montevideo. Déjà !
Nous laissons les Courtiseurs rejoindre la frontière avec l'Equateur et pensions les retrouver le soir...Sur la route...LE camping parfait nous fait changer d'avis.
Nous voici en bord de mer, les pieds dans le sable AVEC une connexion wifi ET de l'eau ! 
Le spot est tellement parfait que nous y restons 2 jours...mais nous ne chômons pas : nous mettons les sites à jour, lavons du linge, faisons du pain...bon, nous nous baignons un peu quand même...l'eau est tellement bleue...tellement chaude...




Les vautours attendent un crabe








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